Alcool au volant : quels risques pour les usagers de la route ?

Alcool au volant : un tiers des accidents mortels

L'alcool est impliqué dans 29% des accidents de la route mortels en France, essentiellement des conducteurs de 18 à 49 ans. En ce qui concerne la tranche d'âge des 18 à 25 ans, l'alcool au volant est la première cause de mortalité, mais également la première cause d'invalidité. D'ailleurs, la consommation d'alcool est en cause dans près de 65% des accidents se produisant durant les nuits de fin de semaine et jours fériés. Dans 9 cas sur 10, ce sont les hommes qui sont concernés.

De plus, 2% des automobilistes en France conduisent alors qu'ils dépassent le taux d'alcoolémie autorisé. Un pourcentage qui peut paraître minime sur le papier, mais qui représente sur la route de nombreux conducteurs.
En effet, au-delà d'un taux d'alcoolémie de 0,5 g/l de sang, le risque d'accident croît de manière rapide :

• à 0,5 g/l, le risque d'accident est deux fois plus important qu'à jeun.
• à 0,8 g/l, ce chiffre grimpe à 10 fois
• à 1,2 g/l, le risque est 35 fois supérieur.

Effets de l'alcool sur la conduite

Les effets de l'alcool sur la conduite d'un véhicule sont connus depuis longtemps. Ceux-ci se font ressentir dès 0,3 g/l et s'intensifient considérablement à partir de 0,5 g/l :

• Baisse de la concentration.
• Désinhibition : le conducteur a alors une tendance à transgresser plus facilement les interdits, comme de rouler au-delà de la limite autorisée.
• Appréciation erronée de la vitesse et des distances de sécurité.
• Rétrécissement du champ visuel entraînement une moindre perception des dangers sur les côtés.
• Mauvaise coordination des gestes.
• Allongement du temps de réaction. Celui-ci peut être doublé et donc source de nombreux accidents.
• Sensibilité accrue à l'éblouissement.
• Somnolence.

De manière générale, la consommation d'alcool altère considérablement les facultés du conducteur dès 0,5 g/l, entraînant une conduite dégradée et une prise de risque plus importante. Un degré d'alcool trop élevé ou une récidive peut entrainer des poursuites judiciaires.