Fatigue au volant, l'une des principales causes de mortalité sur les routes

Fatigue au volant et réduction de la capacité à conduire

La fatigue d'un conducteur est à l'origine de dizaines d'accidents de la route, certains parfois dramatiques. Même sans parler d'endormissement, la fatigue accumulée en raison de notre mode de vie influe sur notre conduite :

• en allongeant le temps de réaction ;
• en réduisant le champ de vision ;
• en réduisant nos réflexes.

La fatigue comparable à l'alcool au volant

L'étude réalisée en 2000 par Williamson et Feyer (Canada) a permis de créer un parallèle entre les effets de la fatigue au volant sur la capacité à conduire un véhicule et ceux engendrés par l'alcool au volant.

Ainsi, un conducteur qui est tenu éveillé pendant 17 à 19 heures consécutives a des capacités amoindries tout à fait comparables à celles d'un conducteur avec 0,50 g/l d'alcool dans le sang. Quant le temps d'éveil grimpe à 24 heures, les capacités sont similaires à celle d'une personne avec 1g/l d'alcool dans le sang.

Quand et où la fatigue au volant est-elle la plus fréquente ?

Selon les statistiques officielles de la Sécurité Routière, la fatigue au volant est plus fréquente sur les autoroutes et autres voies rapides. Par ailleurs, elle se fait davantage sentir la nuit, mais également au milieu de l'après-midi, des périodes durant lesquelles notre organisme connaît naturellement une baisse de rythme.

En revanche, il n'existe aucune différence entre les hommes et les femmes en termes de fatigue au volant.

Ces signes qui doivent alerter le conducteur

Certains signes facilement identifiables doivent alerter le conducteur sur le fait qu'il doit s'arrêter pour faire une pause :

• les yeux qui picotent ;
• des bâillements à intervalles réguliers ;
• une concentration plus difficile ;
• des difficultés à maintenir la trajectoire et la vitesse du véhicule ;
• une lenteur des réactions ;
• une apparition de trous de mémoire, comme le fait de ne plus se rappeler avoir conduit pendant quelques instants ;

Le conducteur doit alors :

• faire une pause toutes les deux heures ;
• éventuellement faire une sieste de 15 minutes ;
• éviter de prendre le volant la nuit ou pendant les périodes de fatigue, par exemple juste après un repas copieux ;
• réduire sa vitesse ;
• éviter la consommation même très modérée d'alcool.